L’invasion de la zone non occupée et la fin de la ligne de démarcation
(11 novembre 1942 – 1er mars 1943)
Le 8 novembre 1942, les troupes anglaises et américaines débarquent en Afrique du Nord, qui est alors sous le contrôle du gouvernement de Vichy, dans la perspective prochaine de prendre pied en Europe. Cet évènement majeur a des conséquences immédiates en France métropolitaine et sur la ligne de démarcation car les Allemands craignent que l’armée française d’armistice reprenne le combat aux côtés des Alliés. Hitler ordonne alors à ses troupes d’envahir l’ensemble de la zone non occupée.

Au matin du 11 novembre 1942, les troupes allemandes franchissent la ligne de démarcation sous les yeux des soldats français qui ont reçu l’ordre de ne pas opposer de résistance. Elles atteignent rapidement Ribérac puis Périgueux où une unité prend position à la caserne du 35e Régiment d’Artillerie. Le Préfet de la Dordogne lance un appel au calme à la population. Désormais, l’ensemble du département de la Dordogne est occupé.
Les postes français de la ligne de démarcation sont démantelés quelques jours plus tard mais les postes allemands restent en place jusqu’au 1er mars 1943. Les déplacements entre les deux zones sont facilités mais les laissez-passer sont toujours tamponnés. La pression exercée sur la population et les autorités reste maximale.
Le 1er mars 1943, la ligne de démarcation cesse officiellement d’exister mais elle demeure présente sur les cartes d’état-major allemandes et l’occupant brandi régulièrement la menace de la rétablir jusqu’à l’été 1944.
L’appel au calme du préfet de la Dordogne à la population :
« Ce matin, à 9 h 30, une formation allemande est entrée à Périgueux où elle doit s’installer au quartier de l’artillerie. Cette formation placera à la périphérie de Périgueux des postes armés ayant strictement une mission militaire de sécurité. Le commandant de cette formation m’a donné l’assurance qu’aucune restriction ne sera apportée à la vie normale de la cité et m’a assuré de la correction absolue de ses troupes. A mon tour, je fais un appel pressant à la population pour qu’elle conserve tout le calme et le sang-froid nécessaires et qu’elle évite absolument tout incident».
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