Le circuit de randonnée Die DEMA

La commune de Verteillac est heureuse de vous proposer une belle promenade à thèmes dans notre campagne Périgourdine. Le thème principal portera sur l’histoire de la Ligne de démarcation qui traversa notre commune du 1er juillet 1940 au 1er mars 1943. La traduction de la ligne de démarcation en allemand est « die Demarkationslinie » mais les Allemands l’appelaient plus simplement die DEMA… Ce témoignage du passé a pour but de raviver la nécessité de notre devoir de mémoire et de se souvenir du sacrifice de nos aïeux pour défendre notre Liberté. Vous trouverez également sur ce parcours quelques QR codes sur les thèmes Nature et Ruralité. A mi-parcours, vous traverserez également notre village. Ce sera alors pour vous la possibilité de déjeuner, de faire une pause en terrasse ou dans un bar et de faire quelques emplettes… Depuis le centre du village, vous pourrez aussi revenir ici par un chemin plus direct : celui de notre parcours de santé.

La commune de Verteillac tient à remercier tous ses partenaires sur ce projet : l’Etat, l’Europe, la Région, le Département, la Communauté de Communes du Pays Ribéracois mais aussi tous les intervenants qui ont contribué à ce beau projet en particulier Mrs Patrice Rolli et Bernard Lachaise historiens, Mr Michel Vergnaud pour son étude historique du Verteillacois en tant qu’ancien terroir viticole et le Syndicat des Rivières du Bassin de la Dronne. Enfin nous tenons à remercier chaleureusement les propriétaires des terrains traversés (Familles Barthoumieux, Klemeniuk, Chatenet et Salicio) qui enthousiastes à ce projet de devoir de mémoire ont donné leur accord pour la création de ce chemin et la pose de passerelles sur leurs terres. Sans eux, rien n’aurait été possible !

Nous vous rappelons également que l’utilisation de ce circuit est sous la seule responsabilité de l’usager. Il est également de son devoir de respecter les équipements, la nature sous toutes ses formes et bien sûr de remporter l’ensemble de ses déchets. Par avance, un grand merci pour votre exemplarité !

La ligne de démarcation : une véritable frontière intérieure

Réalisation : Patrice Rolli

L’article 2 de la convention d’armistice signée le 22 juin impose la partition du territoire national par la création d’une ligne de démarcation, ou Demarkationslinie pour les Allemands. Un des objectifs de cette frontière intérieure est de constituer un moyen de pression permanent sur les autorités françaises.

La ligne de démarcation traverse treize départements sur près de 1 200 kilomètres et s’étend de la Suisse à l’Espagne. Elle sépare la zone nord et la côte atlantique, occupée par l’Allemagne nazie, de la zone sud, ou non occupée, qui est sous l’autorité du Régime de Vichy.

La Dordogne est traversée par la ligne de démarcation. Depuis la Charente, elle rejoint La Rochebeaucourt puis longe approximativement la route départementales 709 avant d’obliquer à un kilomètre à l’ouest du bourg de Verteillac, au lieu-dit la Tannerie, sur la Sauvanie (elle passait initialement au milieu du village avant d’être déplacée). Elle passe ensuite à l’ouest de Ribérac, traverse la forêt de la Double jusqu’à Montpon puis rejoint Castillon, en Gironde.

46 communes du département, soit près de dix pour cent de la superficie de la Dordogne, et 20 000 habitants se situent en zone occupée dès le début du mois de juillet 1940. Celles-ci sont rattachées administrativement aux départements de la Gironde ou de la Charente. Tel est le cas pour 11 des 17 communes faisant partie du canton de Verteillac.

La ligne de démarcation présente tous les aspects d’une véritable frontière. Des guérites et des chicanes sont implantées aux 11 points de passage du département où flottent des drapeaux nazis. Des poteaux et des piquets sont plantés dans les prés pour délimiter les deux zones et des arbres sont coupés pour barrer les routes et les chemins.

Des panneaux, rédigés en allemand et en français, sont placés le long du tracé de la ligne de démarcation. Ils interdisent formellement son franchissement en dehors des lieux autorisés sous peine de mort. La ligne de démarcation fait également l’objet d’une étroite surveillance par des patrouilles régulières d’hommes à pied ou à vélo. Les soldats, remplacés par des douaniers à partir du mois de février 1941, n’hésitent pas à ouvrir le feu sur les contrevenants.

La seule possibilité « légale » de passer d’une zone à l’autre est de présenter un Ausweis (laissez-passer) délivré par l’occupant mais ils sont difficiles à obtenir.

La création de la ligne de démarcation bouleverse profondément la vie quotidienne des habitants. Des hameaux, voire parfois des maisons, sont coupés en deux. Des familles et des amis se retrouvent dans l’impossibilité de se rencontrer.

Témoignage de Maxime Puygauthier, de Verteillac : « Nous étions à labourer dans le champ, mon père et moi, quand les Allemands sont venus nous ordonner de couper des ormeaux pour barrer chemins et routes secondaires ».

Réalisé par Dayries SAS